Chacun à présent est sensé savoir que l’ensemble des points M(x;y) vérifiant l’équation a.x + b.y + c = 0 est une droite.
Chacun sait qu’un système du type
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peut n’avoir aucune solution, une seule ou bien alors une infinité.
Nous connaissons déjà le déterminant de deux vecteurs. On définit aussi le déterminant d’un système.
Quelques remarques :
Si S est le nom du système alors son déterminant peut s’écrire det(S).
Le déterminant est aussi noté sous la forme :
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Le critère suivant permet d’en savoir plus long sur le nombre de solutions d’un système....
Une remarque sur le théorème :
Pourquoi impose-t-on que a et b ne soient pas tous les deux nuls ?
Imaginons qu’ils le soient. A ce moment là, la première équation deviendrait 0 = c. Ce qui franchement n’a d’intérêt que pour qui ne veut pas se crever...
Il en va de même pour a’ et b’.

La preuve de ce théorème :
L’ensemble des points M(x ; y) vérifiant l’équation a.x + b.y - c = 0 est une droite que nous appellerons D.
Celui des points M(x ; y) vérifiant a’.x + b’.y - c’ = 0 est une autre droite D’.
Chaque solution (x ; y) du système est les coordonnées d’un point d’intersection de D et D’. En fait l’un est l’autre sont intimement liés à tel point qu’on peut se poser des questions.
Dans le plan, deux droites sont soit parallèles ou confondues ou bien encore sécantes
Or nous avons vu que :
Si
alors les droites D et D’ sont parallèles (ou confondues).
Si elles sont parallèles non confondues, elles n’ont aucun point d’intersection. A ce moment, le système n’admet aucune solution.
Si D et D’ sont confondues alors tout point de l’une est un point de l’autre. Elles ont donc une infinité de points d’intersection. Le système admet donc une infinité de solution.
Si
alors D et D’ sont sécantes. Elles n’ont qu’un seul point d’intersection, ce qui explique l’unicité de la solution du système.
D’où notre théorème !
Quelques remarques :
L’intérêt du déterminant est qu’il permet de bien orienter les calculs dés le début. Avant, on se lançait un peu à l’aventure. A présent, on est un peu mieux renseigner sur la démarche à tenir.
La notion de déterminant n’est pas du programme de Seconde... Mais nous, on s’en fout !
La résolution d’une équation se fait dans
. Celle d’un système, se fait dans
2 qui est l’ensemble de tous les couples de réels (x ; y). Chaque point du plan étant repéré par un unique couple (x ; y), on identifie (souvent)
2 au plan...
Nous avons vu la théorie avec ce déterminant. Au travers de ce paragraphe, nous allons nous intéresser à la résolution effective des systèmes avec deux méthodes maîtres : par substitution et par combinaisons linéaires.
Résolvons dans
2 le système :
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On commence par prendre de bonnes habitudes. On calcule le déterminant de ce système.
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Le déterminant du système étant nul, il admet soit aucune solution, soit une infinité.
S’il en admet une infinité, c’est qu’en fait les droites D : 3.x - 7.y - 2 = 0 et D’ : -1,5 × x + 3,5 × y + 1 = sont confondues.
Autrement dit, tout point de l’une est point de l’autre !
On choisit donc un point de D. Par exemple le point M( 2/3 ; 0). Voyons si ses coordonnées vérifient l’équation de D’.
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Donc il fait bien partie de D’. Le couple (2/3 ; 0) est donc solution du système.
Par conséquent, le système ne peut admettre qu’une infinité de solutions. On conclut la résolution en disant que :
"L’ensemble des solutions du système est l’ensemble des couples de réels (x ; y) vérifiant 3.x - 7.y -2 =0 " .
Sous forme symbolique, cela se note :
S = { (x ; y)Î
2 tels que 3.x -7.y - 2 = 0}
A noter qu’on aurait pu conclure en disant qu’il s’agissait des couples (x ; y) vérifiant l’équation -1,5 × x + 3,5 × y +1 = 0.
En effet ces deux équations sont équivalentes. Dans le plan, ce sont deux équations cartésiennes d’une même droite.
Résolvons dans
2 le système :

Nous connaissons déjà le déterminant de ce système (voir le cas précédent). Il est nul. Donc il y a soit une infinité de solution, soit aucune.
S’il en admet une infinité alors toute solution de la première équation est solution de la seconde.
Le couple de réels (-7/3 ; 0) est une solution de la première équation. Voyons s’il est solution de la seconde. Comme précédemment...
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(-7/3 ; 0) n’est donc pas solution de la seconde solution. Par conséquent, les droites D et D’ sont parallèles mais non confondues. Elles n’ont aucun point d’intersection. Le système n’admet aucune solution.
Symboliquement, la conclusion se note :
S = Æ .
Résolvons dans
2 le système :
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Avant toute résolution, on commence par calculer le déterminant de ce système.
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Le déterminant étant non nul, le système admettra donc une et une seule solution.
La résolution peut se faire de deux manières : par substitution ou par combinaisons linéaires. Nous verrons ces deux méthodes.
On cherche à exprimer dans une des deux équations une inconnue en fonction de l’autre. Dans la première équation, on choisit d’exprimer y en fonction de x. Il vient donc :

Dans la seconde équation, on remplace y par son expression en x. La seconde équation devient alors une équation du premier degré en x…que nous savons résoudre.

Pour avoir la valeur de y, il suffit de remplacer x par la sienne dans l’expression en fonction de x que nous avons obtenue. Ainsi :
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Pour conclure, nous écrirons donc que :
.
Résolution par combinaisons linéaires.
Nous allons résoudre par combinaisons linéaires le système
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Par combinaisons linéaires, cela signifie que nous allons faire des sommes de produits afin d’éliminer l’une des deux inconnues.
On décide de supprimer y. On multiplie la première par 3 et la seconde par 2. Puis on les ajoutera membre à membre.
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Puis on les ajoute membre à membre :

d’où
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Pour déterminer y, on remplace x par sa valeur dans une des deux équations du système : la première par exemple.

L’unique solution de ce système est le couple (1/19 ; -11/19). Ce que l’on résume par :

Une remarque :
Aucune de ces deux méthodes n’est meilleure que l’autre. Selon les circonstances et les individus, elles sont plus ou moins commodes à utiliser…
3°) L'applette résolvant les systèmes.
Vous n'avez pas envie de résoudre vos systèmes 2x2 ? Ca tombe bien car ce paragraphe le fait pour vous. Et dans le détail s'il vous plait !
La résolution peut se faire au choix soit par substitution, soit par combinaison linéaires.
Le système est :
4°) Résolutions d'autres systèmes.
Résolution de systèmes non linéaires.
Certains systèmes non linéaires peuvent être résolus comme s'ils l'étaient (linéaires). Illustration avec l'exemple qui suit :

Avant toute chose, résolvons le système linéaire correspondant d'inconnues (u ; v) qui est :
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On montre (par une résolution) que l'unique solution de ce système est le couple (4 ; 5).
Revenons à présent à ce système :

Autrement dit, pour qu'un couple (x ; y) soit solution de notre système, il faut et il suffit que x vaille –2 ou 2, et que y soit égal à –5 ou 5. Il ne reste plus qu'à énoncer tous les couples solutions.
S = {(-2 ; -5), (-2 ; 5), (2 ; -5), (2 ; 5)}
En clair, l'ensemble des solutions est l'ensemble formé par les couples (-2 ; -5), (-2 ; 5), (2 ; -5) et (2 ; 5).
Résolution d'un système à trois équations et trois inconnues.
On peut corser la difficulté en passant d'un système 2 × 2 à un système de trois équations à trois équations. Illustration avec ce qui suit !

Comme pour les systèmes à deux équations, on peut en connaître le nombre de solutions en calculant le déterminant. Mais c'est (largement) hors programme !
Ce système peut être résolu de deux manières :
par substitution : à partir de la première équation, on exprime par exemple x en fonction de y de z. En remplaçant x par ce qui a été trouvé dans les deux dernières équations, on retombe alors sur un système à deux équations dont les inconnues sont y et z.
par combinaisons linéaires. C'est comme cela que nous allons procéder.
Le but de la manœuvre est de se ramener à un système de deux équations à deux inconnues. On décide de conserver x et z. Il s'agit donc d'éliminer y par une série de combinaisons linéaires.


Cette résolution peut se faire soit par combinaisons linéaires, soit par substitution. On trouve que x = 1 et z = 2. Pour obtenir y, on remplace x et z par leurs valeurs dans la seconde équation par exemple.

La résolution graphique d'un système à trois inconnues se fait dans l'espace (trois dimensions, une par inconnue). L'ensemble des solutions est soit le vide, soit un point, une droite ou bien encore un plan...