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Quasiment tous les élèves de Première et d'après sont amenés à étudier les suites arithmétiques. Nous ferons en sorte de dépasser tout carcan... |
Des suites en général...
De leur définition.
A en croire le P'tit Larousse, une suite serait une famille de réels indexée par l'ensemble des entiers naturels.
En d'autres termes plus compréhensibles, une suite serait un ensemble infini où chaque élément se verrait
attribuer un numéro (ou un entier naturel). Ce serait quelque chose de la forme :
Elément 0 | Elément 1 | Elément 2 | .... | Elément 806 | Elément 807 | Elément 808 | .... | |
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Famille | 5 | 7 | -4 | .... | ![]() |
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3,45 | .... |
De façon plus simple, on peut dire qu'une suite est une fonction qui est définie sur
et non sur un intervalle.
Définition d'une suite.
Une suite (un) est une fonction définie sur l'ensemble ![]() Autrement écrit :
Note : l'image de l'entier n est notée un au lieu de u(n). |
Ainsi :
A retenir : On dit aussi que un est le terme de rang n de la suite. |
Par rapport à notre exemple initial, nous pouvons écrire que :
Définir une suite.
Avec quoi peut-on définir une suite ?
Certains diront avec un peu de volonté. Certes, mais cela ne suffit pas !
Plus sérieusement, il y a deux manières de définir une suite :
Pour calculer u34, il suffit juste de remplacer n par 34. C'est comme pour les fonctions.
Cette suite est en fait une émanation de la fonction f(x) =
.
En effet, pour tout entier n, un = f(x).
Mais toutes les suites ne sont pas nécessairement des émanations de fonctions.
Cela pourrait être le cas de la suite vn = (-1)n.
En fait non car c'est l'émanation de la fonction | ![]() |
Le truc en plus : lorsque qu'une suite émane d'une fonction, elle en adopte alors toutes les propriétés
positives, c'est-à- que dire :
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Pour calculer u34, il faut auparavant se farcir u1, u2, ...., u32 et u33. C'est-à-dire tous les termes qui le précèdent...
Un vrai travail de calculatrice ou d'ordinateur !
C'est pour cela que le plus souvent, on essaie de trouver une formule explicite. Sauf que parfois il n'y en a pas...
Il existe certainement d'autres façons de définir des suites mais elles ne sont quasiment pas employées au lycée. C'est pour cela que nous nous bornerons à ces deux manières.
Des suites bornées.
Une suite est dite bornée si elle ne dépasse pas une certaine borne !
Pratiquement, on peut être borné par le bas ou par le haut : on parle alors de minoration ou de majoration.
Définition d'une suite minorée ou majorée.
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Comme nous le verrons par la suite, la "bornation" sert surtout lorsqu'il s'agit de déterminer des limites...
De la monotonie.
Une chose monotone est une chose qui ne change pas. Il en va aussi ainsi pour les suites.
Une suite est dite monotone lorsqu'elle a toujours le même sens de variation, c'est-à-dire lorsqu'elle est exclusivement croissante ou bien décroissante ou bien constante.
La définition de la croissance ou de la décroissance est exactement la même que celle des fonctions. A savoir :
Définition de la croissance ou de la décroissance d'une suite.
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Mais dans la pratique, ce n'est pas cette caractérisation que l'on utilise.
En effet, contrairement aux fonctions, dans une suite on connaît le terme qui vient après un autre. En effet :
Qu'y a-t-il après f(2) ?
Personne ne peut répondre car on a l'embarras du choix. Est-ce f(2,1) ou f(3) ?
Qu'y a-t-il après u2 ? Tout le monde répondra u3.
L'avantage d'une suite est que tous les termes se suivent d'où d'ailleurs son nom !
Ainsi lorsqu'une suite est croissante, tous les termes sont rangés dans un certain ordre : l'ordre croissant. On a alors que :
u0
u1
u2
u3
....
un-1
un
un+1
...
Autrement dit, si je prends deux termes consécutifs quelconques alors ils doivent être rangés dans un certain ordre. C'est cette caractérisation que l'on utilise pour démontrer qu'une suite est croissante : la différence de deux termes consécutifs quelconques.
Théorème : caractériser la monotonie d'une suite.
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C'est avec cela que l'on démontre qu'une suite est monotone.
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Démontrer la monotonie d'une suite.
Pour la décroissance, on procède de même !
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Pour voir un autre exemple de démonstration, cliquez ici !